Bienvenue

à ma station

radio amateur


Dernière mise à jour de cette page le 1 Janvier 2024 à 08h08



Comment je suis tombé dans

la marmite ...


Mes premiers pas dans

le monde de l'électronique,

de la réception radio

puis de l'émission réception

d'amateur.


C'est tout au début des années 60 alors que j'avais une dizaine d'année que j'ai découvert la radio grâce à un héro de bande dessinée: Tintin.

Dans l'album "l'Ile Noire" paru en 1954, Tintin pour se tirer d'une mauvaise situation appelle les secours avec une radio trouvée dans une pièce d'un château sur une île déserte.

J'ai eu l'idée d'imiter mon héro, j'ai construit "une radio" avec une boîte en carton sur laquelle j'avais dessiné des cadrans et des boutons, le micro était une boîte de cirage reliée au carton par une ficelle.

Je me suis amusé de longs mois avec ce jouet de fortune.


Devant cette passion naissante, mes parents m'ont offert pour Noël 1963 un jeu scientifique "le jeune radio" puis en 1966 le jeu "EE20".

Ces 2 jeux m'ont permis de réaliser des petits montages électroniques et en particulier un récepteur radio.


J'ai continué à pousser plus loin mes recherches, j'ai découvert sur le récepteur à lampes familial que l'on pouvait entendre autre chose que de la radiodiffusion sur la gamme des ondes courtes.

J'ai ainsi entendu des stations qui transmettaient en morse, d'autres, Françaises et étrangères, destinées aux navires en mer qui transmettaient en phonie.

J'ai ensuite entendu sur 7 Mhz des conversations qui m'intriguaient

c'était F9OV Gabriel du département de l'Ain qui contactait tous les jours ses amis pour parler de technique. Lorsque j'ai appris que c'étaient des radioamateurs j'ai été fasciné par cette activité et j'ai voulu faire de même.

Le chemin pour y arriver a été long puisque mes études n'étaient pas orientées vers le technique.

J'ai suivi des cours, des stages en électricité et électronique.

Les 4 professions que j'ai exercé durant ma vie active étaient orientées vers

l'électricité, l'électro mécanique, l'électronique puis la radio dans le domaine de la sécurité, j'ai beaucoup appris sur "le tas"

J'ai aussi lu beaucoup de livres sur l'émission réception, des revues comme "le Haut-Parleur", "Radio Plan", "Electronique Pratique" "Elektor" et "Mégahertz".

Pour me familiariser à l'électronique j'ai réalisé beaucoup de montages décrits dans ces diverses revues, quasiment un montage par mois.


Durant les années 70 à 80 la modulation d'amplitude a petit à petit été remplacée par la bande latérale unique rendant ainsi l'écoute des émissions en phonie, citées plus haut, impossible sur un récepteur ondes courtes classique.

J'ai par hasard trouvé une astuce pour décoder la bande latérale unique et ainsi poursuivre l'écoute de mes stations favorites. Cette astuce nécessitait la présence d'un second récepteur à proximité ce qui était peu pratique.


Fin 1970 pour remplacer le récepteur familial j'ai acheté mon premier récepteur ondes courtes en provenance d'un surplus de l'armée.


En 1972 j'ai effectué mon service militaire dans les transmissions à Epinal puis à Metz, j'ai pu étudier les installations, les réglages, les dépannages des émetteurs et récepteurs encore à lampes ainsi que les antennes. Au régiment d'Epinal je fréquentais quasi quotidiennement le radio club durant mes heures de loisirs.


C'est en 1974 que j'ai décidé de passer la licence de radioamateur, c'était l'époque où un inspecteur se déplaçait à domicile pour vérifier l'installation et faire passer les épreuves techniques et quelques semaines après le passage de cet inspecteur en Juillet 74 j'étais titulaire d'un indicatif radioamateur.

J'ai été aidé pour le choix du matériel et les préparatifs de la licence par un copain, maintenant au paradis des radioamateurs: Jean-Marie F6DNX.

Ma première station réceptrice

ondes courtes


L'AME 5 G est un récepteur à lampes qui a été fabriqué en France entre 1946 et 1947 et qui a été utilisé par l'armée et la gendarmerie avant d'être disponible dans les surplus de l'armée à partir des années 60.

Il couvre les ondes courtes de 550Khz à 33 Mhz.

L'antenne était une dipôle taillée pour 10 Mhz

à 5 m du sol dans le jardin.

J'ai utilisé ce récepteur de Novembre 1970 à Juin 1986.


Ma seconde station réceptrice

ondes courtes, et première station réceptrice Vhf et Uhf

A gauche: récepteur FRG8800 qui couvre les ondes courtes de 0,150 à 30 Mhz.

L'antenne était une dipôle taillée pour 10 Mhz

à 5 m du sol dans le jardin.

J'ai utilisé ce récepteur de Juin 1986

à Aout 2016.


A droite: récepteur FRG9600 qui couvre les bandes Vhf et Uhf de 60 à 905 Mhz.

L'antenne était une antenne télé au grenier

à 10m de hauteur.

J'ai utilisé ce récepteur de Juin 1987

à Aout 2016

Réception radio-télétype

avec télex Sagem Spe5

puis ordinateur Zx Spectrum.

A partir de Mai 1980, bien avant l'arrivée des ordinateurs et logiciels de décodage télétype, cet appareil mécanique (et très bruyant) était relié au récepteur ondes courtes FRG 8800 via un décodeur de fabrication personnelle.

Il m'a permis de recevoir des messages de radioamateurs et stations météo jusqu'en 1983.


Le télex mécanique a ensuite été remplacé par un des premiers ordinateur personnel, le Spectrum de chez Sinclair Research, cela fut une véritable révolution puisque les messages s'affichaient sur l'écran d'un téléviseur.

Quant au logiciel de décodage télétype,

il était fourni sur un cassette audio, les disquettes n'existaient pas encore.



Mon premier émetteur

récepteur Vhf

Emetteur récepteur Provence, de fabrication Française, couvrant la gamme Vhf de

144 à 146 Mhz avec une puissance de sortie

de 10 Watts.

Un amplificateur a été rajouté en Juillet 1977 afin d'augmenter sa puissance à 25 Watts.

J'ai utilisé cet appareil de Juillet 1974 après le passage de la licence, jusqu'à Décembre 1999 après la destruction de mon antenne par

les tempêtes du 26 au 28 Décembre.

Malgré la puissance modeste j'ai pu réaliser lors de propagations troposphériques des liaisons jusqu'à 2030 Km avec une antenne rotative à 12m du sol.

Station émission réception

en 2006

1: Magnétophone à bande qui me permettait d'enregistrer mes diverses réceptions

et contacts.

2: Récepteur BC603, surplus de l'armée Américaine, qui couvre la gamme ondes courtes de 20 à 27,9 Mhz

3: Emetteur récepteur Sommerkamp TS240 dédié aux contacts par relais Vhf sur 144 Mhz

4: Emetteur récepteur Provence qui couvre la gamme Vhf de 144 à 146 Mhz

5: Décodeur télétype

6: Pupitre pour le contrôle de la direction de l'antenne Vhf 144 Mhz

7: Récepteur Frg8000 qui couvre les ondes courtes de 0,150 à 30 Mhz

8: Récepteur Ame 5g qui couvre les ondes courtes de 550Khz à 33Mhz

9: Télex Sagem Spe5

Mon équipement en 2021

En haut: Emetteur récepteur FtDx1200 qui couvre en réception les ondes courtes de 30Khz à 56 Mhz et en émission toutes les bandes attribuées aux radioamateurs

de 1,8 Mhz à 50 Mhz avec une puissance

de 100 Watts.

L'antenne est une dipole taillée pour la bande

14 Mhz au jardin à 7 mètres du sol.


Au centre: Emetteur récepteur FTM7250 qui couvre les bandes amateurs de

144 à 146 Mhz et 430 à 440 Mhz avec une

puissance de 50 Watts.

L'antenne est une 5/8 bi-bande

(144 et 430Mhz) au grenier, sous les tuiles

à 10 mètres de hauteur.


En bas: Emetteur récepteur portatif FT60 qui couvre les bandes amateurs de 144 à 146 Mhz et 430 à 440 Mhz avec une puissance de 5 Watts.

Ma station provisoire en 2022

La station sera installée et restructurée dans un autre local après des travaux à mon domicile.

Sur la photo n'apparait que

l'émetteur récepteur ondes courtes FtDx1200

et son alimentation.

Antenne dipole pour

ondes courtes

Ci-contre: L'antenne en service actuellement pour les ondes courtes

Antenne dipole pour le 14 Mhz, d'une longueur totale de 10 mètres à 7 mètres du sol tendue entre la maison et un arbre.

Cette dipole est constituée de 2 câbles de 5 mètres de longueur.

Le câble coaxial au centre va vers l'émetteur récepteur.

Mes premiers pas vers les

contacts numériques

Ci-contre: émetteur récepteur id-4100, qui couvre, en FM et mode numérique D-Star, les bandes amateurs de 144 à 146 Mhz et 430 à 440 Mhz avec une puissance de

50 Watts.

L'émetteur récepteur ainsi qu'une antenne 1/4 d'onde sont provisoirement installés sur une table le temps de programmer les accès aux divers relais et réflecteurs mondiaux, programmation que je ne maitrise pas encore.

Malgré la programmation incomplète j'ai pu réaliser des contacts, en mode numérique d-star, avec des radioamateurs autour de Strasbourg.

Quelques cartes Qsl reçues pour confirmer mes contacts radio

Stations mobiles

En haut à gauche: carte qui confirme un contact avec un radio amateur à bord d'un Boeing 737 à 200Km au sud-ouest du Caire, vol Hurghada en Egypte -> Eindhoven au Pays-Bas.


En haut à droite: carte qui confirme un contact avec un radio amateur à bord d'un navire école Polonais au large des côtes de la Pologne.


En bas à gauche: carte qui confirme un contact avec un radio amateur Finlandais à bord d'une voiture dans la région de Ulvila en Finlande.


En bas à droite: carte qui confirme un contact avec un radio amateur Anglais à bicyclette dans le comté de Lancashire en Angleterre.


Activations événementielles

En haut à gauche: Indicatif radio amateur spécial attribué par l'administration Roumaine en 2019 à l'occasion de la visite du pape François en Roumanie.


En haut à droite: Indicatif radio amateur spécial attribué par l'administration Belge en 2020 en solidarité avec le personnel soignant et les malades du Covid19.


En bas à gauche: Indicatif radio amateur spécial attribué par l'administration Française en 2020 à l'occasion des 80 ans de l'appel du 18 Juin 1940 du Général de Gaulle.


En bas à droite: Indicatif radio amateur spécial attribué par l'administration Française en 2020 à l'occasion des 75 ans de la création de l'ONU.





Confirmations de contacts via le relais radioamateur situé à bord de la station spatiale internationale.


Voir plus bas la rubrique " Les satellites "


Pour réaliser ces contacts j'ai utilisé l'émetteur récepteur FTM7250 et l'antenne associée décrit plus haut dans le paragraphe: "Mon équipement en 2021"




Première à partir du haut: carte qui confirme un contact avec un radio amateur Italien via le relais situé à bord de

l' ISS. Lors du contact, la station spatiale était située

à environ 427 Km de Strasbourg.



Seconde: carte qui confirme un contact avec un radio amateur Espagnol via le relais situé à bord de l' ISS.

Lors du contact, la station spatiale était située à environ

558 Km de Strasbourg.



Troisième: carte qui confirme un contact avec un radio amateur Allemand, via le relais situé à bord de l' ISS.

Lors du contact, la station spatiale était située à environ 780 Km de Strasbourg.

Afrique

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 3542Km avec un radio amateur au nord du Mali.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 4595Km avec un radio amateur sur l'ile du Cap Vert


En bas à gauche: carte qui confirme un contact de 5332Km avec un radio amateur de Libreville au Gabon


En bas à droite: carte qui confirme un contact de 2705Km avec un radio amateur sur l'ile de Madère.



Amérique du Nord

En haut: carte qui confirme un contact de 5895Km avec un radio amateur de Saint Jérôme au Canada


En bas: carte qui confirme un contact de 5807 Km avec une radio amatrice de Saco dans le Maine aux Etats-Unis

Amérique Centrale

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 7245Km avec un radio amateur de Morne Vert en Martinique.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 7318Km avec un radio amateur de Toa Baja à Porto Rico.


En bas à gauche: carte qui confirme un contact de 7626Km avec un radio amateur de San Fernando à Trinitad et Tobago.


En bas à droite: carte qui confirme un contact de 9405Km avec un radio amateur du Guatemala.


Amérique du Sud

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 8015Km avec un radio amateur de Caracas au Venezuela.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 8113Km avec un radio amateur de Bogota en Colombie.


En bas à gauche: carte qui confirme un contact de 11305Km avec un radio amateur proche de Buenos Aires en Argentine..


En bas à droite: carte qui confirme un contact de 8414Km avec un radio amateur de Ilheus, Bahia au Brésil.



Europe

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 1660Km avec une radio amatrice de Njurunda en Suède.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 2167Km avec un radio amateur de Buzinovskaya en Russie.


En bas à gauche: carte qui confirme un contact de 1430Km avec un radio amateur de Avola en Sicile.


En bas à droite: carte qui confirme un contact de 1155Km avec un radio amateur de Waterford en Irlande.



Asie

Proche Orient

En haut: carte qui confirme un contact de 2883Km avec un radio amateur de Kiryat Tivon en Israël.


En bas: carte qui confirme un contact de 2802Km avec un radio amateur de Tripoli au Liban.





Asie

Moyen Orient

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 3828Km avec un radio amateur de Téhéran en Iran


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 3509Km avec un radio amateur de Babil en Iraq.


En bas à gauche: carte qui confirme un contact de 2630Km avec une radio amatrice de Trabzon en Turquie.


En bas à droite: carte qui confirme un contact de 4864Km avec un radio amateur de Dubaï aux Emirats Arabes Unis.


.

Asie

Extrême Orient

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 6781Km avec un radio amateur de Ulaanbaatar en Mongolie.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 7470Km avec un radio amateur de Bangalore en Inde.


En bas: carte qui confirme un contact de 9401Km avec un radio amateur de Yawatahama au Japon.







Océanie

En haut à gauche: carte qui confirme un contact de 16328Km avec un radio amateur de Lal Lal, à 100Km à l'ouest de Melbourne en Australie.


En haut à droite: carte qui confirme un contact de 18316Km avec un radio amateur de Auckland en Nouvelle Zélande.


En bas: carte qui confirme un contact de 16543Km avec un radio amateur de Nouméa en Nouvelle Calédonie.






Cartes en provenance

de stations réceptrices.

En haut à gauche: carte en provenance d'un radio écouteur Allemand qui confirme avoir suivi un de mes contacts.


En haut à droite: carte en provenance d'un radio écouteur Polonais qui confirme avoir suivi un de mes contacts.


En bas à gauche: carte en provenance d'un radio écouteur Russe qui confirme avoir suivi un de mes contacts.


En bas à droite: carte en provenance d'un radio écouteur Italien qui confirme avoir suivi un de mes contacts.




Ci-dessous: courriel d'un radio écouteur de Corée

Ci-dessous vous trouverez quelques détails sur les diverses activités pratiquées par les radioamateurs à

travers le monde.

L’émission d’amateur est une activité scientifique qui permet, à ceux

qui la pratiquent, d’établir des liaisons radio avec les radioamateurs du

monde entier.

Il y a environ 13700 radioamateurs en France, environ 3 millions de radioamateurs dans le monde et environ 15% sont des femmes.

Fin 2023 il y a un peu plus de 100 radioamateurs dans le département du

Bas-Rhin dont une jeune fille de 10 ans, peut-être la plus jeune

radioamatrice Française, et un jeune garçon de 16 ans.

Seuls la Corée du Nord et le Yémen n'autorisent pas le radioamateurisme.

Le radioamateurisme est certainement, avec les réseaux sociaux sur

internet, une des seule activité qui vous permet de voyager en temps

réel à travers le monde tout en restant chez vous.

Elle permet d’acquérir des connaissances techniques, d'effectuer des

études sur la propagation des ondes radio par rapport à la météo et

à l'activité solaire, d'améliorer ses connaissances en géographie, de se

perfectionner dans diverses langues et de développer des liens d’amitié

entre amateurs de différents pays.

Le radioamateur est une personne qui, après passage d'un examen puis

l'attribution d'un indicatif radio, est légalement autorisée à communiquer

avec d’autres radioamateurs, uniquement à titre personnel et sans

intérêt pécuniaire.

Ces communications se font sur les gammes de fréquences allouées

par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) au service

radioamateur.

Législation

Le spectre hertzien est une ressource naturelle. Son utilisation

est réglementée par l'Organisation des Nations Unies.

L'Union internationale des télécommunications (IUT) au sein de

l'ONU est en charge de définir la répartition et les modalités

d'utilisation des fréquences hertziennes. L'IUT édite le règlement

des radiocommunications. Ce traité international est utilisé par les

pays l'ayant ratifiés pour établir leur propre réglementation nationale.

Le règlement des radiocommunications est révisé tous les 3 ans

lors de conférence mondiale des radiocommunications.

La conférence européenne des administrations des postes et

télécommunications régule et règlemente l’utilisation des

radiocommunications au niveau européen. Elle émet des avis,

des recommandations et des décisions en se basant sur le

règlement des radiocommunications. Elle est composée de

44 membres (européen, pays d’Europe centrale et orientale).

En France les radioamateurs sont gérés par:

l'Agence Nationale des Fréquences


Fréquences attribuées aux

radioamateurs

Quelles différences avec un CBiste

La différence essentielle est que les CBistes utilisent du matériel

commercial homologué et sont limités par la réglementation à une

seule gamme de fréquence (bande des 27Mhz), à une puissance

d'émission très limitée, 4 Watts maximum, et à des conversations

vocales sans restrictions.

Un autre matériel commercial homologué a vu le jour il y a quelques

années, c'est des radios portatives à faible puissance (500 milliwatts

maximum ) dans la bande des 446 MHz, utilisables sans autorisation,

elles sont réservées aux particuliers pour les loisirs de plein air ou dans

un cadre associatif.

Comme pour la CB les conversations y sont libres mais la portée est

très limitée, quelques kilomètres.

Le radioamateur, quant à lui, est autorisé à concevoir et à réaliser son équipement d'émission-réception et peut émettre à des puissances

élevées, (En France, 1 à 500 Watts selon la gamme de fréquences),

et de multiples façons : par voix, bien sûr, mais aussi en morse ; il peut

transmettre des fichiers informatiques, des messages écrits, des images

fixes ou de la télévision, tout ceci sur 28 gammes de fréquence réparties

régulièrement sur tout le spectre radioélectrique entre

135,7 Khz et 250 Ghz. Par contre le radioamateur n'est autorisé qu'à des

conversations techniques.

Nos antennes sont-elles dangereuses?

Depuis quelque temps, l’opinion publique, relayée par les médias, se

pose des questions sur son environnement électromagnétique :

antenne-relais de GSM/4G, Wi-Fi et autres objets connectés …

Compte tenu des fréquences utilisées et des puissances autorisées,

nos installations rayonnent des champs électromagnétiques bien

en dessous des normes édictées par la réglementation française

(décret 2002-775) et européenne (recommandation 1999/519/CE).

D’autant que, même si l’antenne est bien visible, elle n’émet

(et devient potentiellement dangereuse) que lorsque le radioamateur

est en communication.

Les radioamateurs sont des passionnés responsables et bien au

fait de tous ces problèmes.


Effets des fréquences radio sur le corps humain

https://cyprustar.wordpress.com/2021/06/05/effets-des-frequences-radio-sur-le-corps-humain/

Le droit à l'antenne


Le service radioamateur bénéficie d’une reconnaissance du droit à l’antenne en application du quatrième alinéa de l’article 1 I de la loi n° 66-457 du 2 juillet 1966. Par ailleurs, en application du Code de l’urbanisme et notamment de ses articles R 421-9 et suivants, l’antenne peut être soumise à déclaration d’urbanisme en raison de sa hauteur au-dessus du sol (supérieure à 12 mètres) ou de son emprise au sol (supérieure à 5 m2) ou encore en raison de sa situation dans un secteur classés ou présentant des caractères historiques ou esthétiques incontestables, des raisons de sécurité ou notamment l'existence de zones de dégagement aériennes. Ce domaine est de la compétence des collectivités territoriales.


Un propriétaire ou un syndic d'un immeuble ne peuvent s'opposer sans motif sérieux et légitime, à l'installation, au remplacement ou à l'entretien des antennes individuelles des stations émettrices ou réceptrices, nécessaires au bon fonctionnement de stations du service amateur, agréées par l'ANFR conformément à la réglementation en vigueur, les bénéficiaires sont chacun responsables de ce qui concerne les travaux d'installation, de remplacement, d'entretien, et des conséquences que pourrait comporter la présence des antennes en cause.

Les dispositions légales sont claires : seuls les motifs sérieux et légitimes peuvent permettre à un propriétaire de s'opposer à l'installation, au remplacement, et à l'entretien des antennes des stations de radioamateurs.


Le 15 Avril 1988, une circulaire (88-31) a été adressée à tous les préfets de régions par le Ministère de l'équipement et du logement, de l'aménagement du territoire et des transports afin de sensibiliser les autorités à nos activités et nous faciliter les démarches pour obtenir les autorisations pour les installations de nos antennes.


Histoire du radioamateurisme

Histoire des débuts de la radio et des radioamateurs

Lien vers une plaquette du Réseau des émetteurs Français


Les précurseurs de la radio

Lien vers le site web de F6IKY

A l'heure d'internet et du

téléphone cellulaire, quel est

l’intérêt d’être radioamateur?

La réponse à cette question se traduit par une autre question : à l'heure de

l'automobile et de l'avion, quel intérêt y a-t-il à utiliser un vélo ou à

traverser l'océan en solitaire?


Les radioamateurs utilisent aussi Internet et le téléphone cellulaire qui ne

sont que des outils de la vie de tous les jours.


Quand un radioamateur établit une liaison avec un autre amateur, il se

peut qu'il communique avec un ami lointain pour échanger des

informations techniques, mais il est fort probable qu'il le fasse aussi pour

étudier les phénomènes de propagation des ondes ou pour vérifier le

fonctionnement de sa nouvelle antenne.


Le plaisir du radioamateurisme est souvent la partie expérimentation et

fabrication de plusieurs composantes de sa station ainsi que l’amitié

entre les personnes.


Les radioamateurs viennent de toutes les professions : agriculteurs,

techniciens, industriels, ouvriers, parlementaires, retraités, militaires,

étudiants, lycéens… Ils sont de tous âges, de toutes religions et de toutes

races. De hautes personnalités, comme le roi d'Espagne, sont

radioamateurs. L'ancien roi de Jordanie le fut.


Le radioamateurisme reste attractif pour ceux qui aiment les contacts

imprévisibles.

Pour les handicapés, la radio est un merveilleux passe-temps qui les relie

au reste du monde.


Des millions de gens communiquent ainsi par radio, mais pour quel plaisir?

Une passion tout simplement.

La propagation radio


Lien vers site radioamateur.gp

Les radioamateurs exploitent quotidiennement les phénomènes de

propagation des ondes radios pour établir des contacts à très longue

distance.

La propagation des ondes reste pourtant encore de nos jours, la source

de bien des interrogations pour les scientifiques et les radio amateurs.


Le plaisir de communiquer sur ondes courtes est le fruit de

plusieurs phénomènes affectant la propagation radio: la trajectoire

empruntée par le signal, la fréquence, l'activité solaire et le temps.


Les radioamateurs disposent de bandes de fréquences harmonisées

au plan international et réservées à leurs services.

Chaque bande a des caractéristiques bien particulières.

Certaines bandes permettent des liaisons à l'échelle mondiale,

d'autres donnent de magnifiques résultats pendant le jour et d'autres,

encore pendant la nuit.


Certaines bandes permettent des liaisons régulières, jusqu'à

300 kilomètres (bandes VHF et UHF). Certains phénomènes associés

à la météo et à l'activité solaire permettent de temps en temps de

réaliser des liaisons supérieures à 1000 Km sur ces bandes.


D'autres bandes ne permettent les liaisons que si les

deux stations sont pratiquement en vue directe (bandes SHF).


Généralement, sur ondes courtes, les bandes inférieures (de 2.5 à 10 MHz)

sont à leurs meilleures à partir du coucher du soleil, durant la nuit et

jusqu'après le lever du soleil. Les bandes supérieures (de 14 à 28 MHz) ont

tendance à s'ouvrir au lever du soleil, demeurent ouvertes durant le jour et

se referment après le coucher du soleil en hiver et peuvent rester ouvertes

tard dans la nuit en été. Ces ouvertures et fermetures sont surtout

dépendantes du degré d'activité solaire, de la fréquence et de la saison.


Pour résumer, les variations de l'activité solaire se traduisent par des

fluctuations de la propagation des ondes courtes qui se propagent à

longue distance grâce à l'ionosphère. Pendant les orages magnétiques,

la très forte ionisation des couches hautes de l'atmosphère peut perturber

voire interrompre les communications.

Comment se passe une liaison radio ?

Le radioamateur qui désire effectuer un contact commence par écouter

la gamme de fréquences qui lui semble la plus favorable à ce moment de

la journée. Il choisit un point de la gamme, non occupé, afin de ne pas gêner

une communication qui y serait déjà établie, demande si la fréquence est

libre et lance son appel à tous.

Dès la liaison établie, les indicatifs sont échangés à l’aide d’un code

international.

Après les civilités d’usage, sont précisées la qualité et la force du signal

reçu, ce qui permet d’optimiser les réglages. Puis le radioamateur donne

son prénom et le lieu d’où il émet. La liaison se poursuit par la description

du matériel utilisé, les conditions climatiques, facteurs importants dans la

qualité de la transmission.


Il est à noter que, pour respecter la réglementation, seules des informations

techniques sont échangées ( radio, électronique, informatique, météo,

astronomie ou tout autre domaine technique )

Pour ne pas contrarier son correspondant, le radioamateur ne parlera pas

de politique, ni de religion ni de vie privée.

En cas de manquement à ces diverses règles internationales, le

radioamateur risque, selon la gravité des faits une forte amande allant

jusqu'à 30000 euros, jusqu'à 6 mois de prison, une révocation de sa licence,

une suspension de son indicatif pour une durée allant jusqu'à 3 ans.


Le radioamateur recherche, en premier, la qualité d’un contact humain,

la performance technique en fonction de la position géographique et des

moyens techniques utilisés.


Évidemment, au lieu de lancer un appel, on peut écouter les diverses

gammes de fréquences et répondre à quelqu’un.


Toutes les liaisons doivent obligatoirement être consignées dans un registre

avec les dates, heures, fréquences, indicatifs, puissances des signaux

échangées, prénoms et lieux d'émission des correspondants.

Ci-contre, en haut: carte qra locator mondiale.

En bas: carte qra locator de la France.


Position géographique

d'une station: Qra locator

Le système de Maidenhead Locator, adopté depuis 1980, est un système de coordonnées géographiques utilisé par les radioamateurs afin de transmettre rapidement et avec la plus grande facilité des coordonnées géographiques.

Il permet également de calculer avec une précision de

4 à 5 Km la distance entre 2 stations ainsi que la direction à donner à une antenne rotative afin de recevoir au mieux le correspondant.

Le Docteur John Morris, alias G4ANB sous son indicatif radioamateur, ainsi qu'un groupe d'amis radioamateurs sont à l'origine de la création de ce système d'encodage. Par exemple, la position du radio club de Strasbourg est: JN38UN


Comment cela fonctionne ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maidenhead_Locator_System

Quelle langue utiliser ?

Bien sûr la langue française est utilisée par les radioamateurs

à chaque fois qu’ils le peuvent. A ce titre, les radioamateurs sont

d’excellents ambassadeurs de la francophonie dans tous les pays.

Outre le français, toutes les langues sont utilisées et en particulier

l’anglais.

Lors des transmissions le radioamateur utilise également souvent

un code universel, "le code Q", dans lequel une phrase ou un mot

est remplacé par un code de 3 lettres commençant par la lettre Q.

Pour les non linguistes, une autre « langue » également universelle,

est utilisée par les radioamateurs, il s’agit de la télégraphie qui utilise

le code morse. Nombreux sont ceux qui établissent leurs contacts, en s’affranchissant des barrières de la langue, grâce à ce procédé. Ce

mode de transmission est performant. Il présente bien des avantages,

notamment, lorsque tout autre système de transmission, phonie ou

numérique, devient indécodable à cause de la faiblesse des signaux,

du niveau de bruit ou des brouillages.

La licence radioamateur

Pour pouvoir émettre dans les bandes réservées aux radioamateurs, il faut réussir un examen portant sur la réglementation et la radioélectricité.

La connaissance du code morse, obligatoire il y a encore quelques années,

n'est plus nécessaire depuis 2012.

Selon le pays dans lequel vous résidez, cet examen est plus difficile que

d'autres, mais actuellement tous les pays membres de l'UIT essayent d'aligner leur niveau de difficulté.

En France, depuis la fin des années 90, les examens se déroulent dans un centre régional de l'Agence Nationale des Fréquences.

Par le passé , l'examen se déroulait au domicile du candidat, un inspecteur venait vérifier votre station radio ainsi que vos connaissances.

Pour passer l’examen, il n’y a ni âge minimum ni âge maximum.

Les épreuves de « Réglementation » d'une part et de « Technique »

d'autre part se déroulent sur un ordinateur et se présentent sous

la forme de Questions à Choix Multiples (QCM).

L'épreuve concernant la « Réglementation » relative aux radiocommunications et aux conditions de mise en œuvre des installations des services d'amateurs comporte 20 questions.

L'épreuve « Technique » portant sur l'électricité et la radioélectricité comporte également 20 questions.

La moyenne est exigée à chacune de ces épreuves pour obtenir le certificat d’opérateur des services d’amateur. Si le candidat a obtenu une note d'au

moins 10/20 à l'une des deux épreuves mais qu'il n'a cependant pas réussi l'intégralité de l'examen, il conserve durant un an le bénéfice de celle-ci.

Un candidat qui a échoué ne peut se représenter aux épreuves qu'après un délai de deux mois.


Se préparer à l'examen, lien vers le site du REF

Formation à l'examen, lien vers le site F5KEE

L'examen, lien vers le site du Réseau des Emetteurs Français

Peut-on émettre sans licence sur

les fréquences radioamateurs ?

Les radioamateurs tiennent aux fréquences qui leur sont attribuées par les autorités. Si vous utilisez votre équipement radio sans licence ni indicatif valide, les radioamateurs finiront par vous signaler aux autorités.


En France, l'Agence Nationale des Fréquences dispose de la main-d’œuvre

et des capacités techniques nécessaires pour vous trouver en utilisant un équipement et des techniques sophistiqués, les agents vous retrouveront

et vous recevrez leur visite.

Des amendes sont prévues pour chaque infraction ainsi que la confiscation

de tout l'équipement en votre possession

Pour les récidivistes ou les infractions graves, une peine d’emprisonnement pourra être demandée.

Document de l'Agence nationale des Fréquences: brouillages d'ondes


Exceptionnellement, si vous n’êtes pas un opérateur radio agréé et que vous trouvez une situation où la vie humaine est en danger et que le seul moyen de communication est un poste radioamateur, vous pouvez utiliser cet équipement pour appeler à l’aide.

Il ne doit y avoir aucun autre moyen de communication disponible.

Celles-ci représentent des circonstances exceptionnelles rarement rencontrées.

Les indicatifs

Tous les radioamateurs du monde ont un indicatif à titre personnel et

individuel.

Cet indicatif atteste que le radioamateur a passé avec succès l'examen

d'opérateur radio pour l'obtention de la licence radioamateur. Il sert à

identifier les radioamateurs sur les ondes radio.


Les premières lettres identifient le pays d'origine ( F, pour la France,

G pour l'Angleterre, K, N or W pour États-unis, U, R, M pour la Russie,

BY pour Chine, JA pour Japon etc ...).


Ces premières lettres constituent le préfixe.

En France métropolitaine, l’indicatif commence par le préfixe « F »,

suivi d’un chiffre et d’un suffixe de deux ou trois lettres.


Lien vers la liste des préfixes

Les déplacements

Photo ci-contre: Utilisation d'une radio

portative lors d'une promenade



Les radioamateurs peuvent se déplacer avec leur matériel dans leurs pays d'origine par tous les moyens à disposition: en véhicule léger ou véhicule lourd, à pied, à bicyclette, en bateau jusqu'à 12 miles (19,3Km) des côtes, il fera alors suivre son indicatif par /mobile.

Le radioamateur peut également émettre depuis un bateau au-delà de 12 miles (19,3Km) des côtes, son indicatif sera suivi par /maritime mobile.


L'autorisation d'émettre à bord d'un aéronef est difficile, même quasi impossible, à obtenir en France, d'autres pays autorisent cela, l'indicatif du radioamateur sera alors suivi par /air mobile.


Le radioamateur peut également installer provisoirement son matériel dans sa résidence secondaire, chez un ami, dans sa famille, à l’hôtel, au camping, dans la nature. il fera alors suivre son indicatif par /portable.


Certains pays ont signé une réciprocité des licences, le radioamateur pourra se déplacer librement dans ces pays en faisant précéder son indicatif par le préfixe du pays dans lequel il se déplace. Par exemple l'indicatif d'un Français se déplaçant en Allemagne deviendra DL/F----

Pour les pays n'ayant pas signé de réciprocité, le radioamateur devra demander une autorisation pour s'y rendre et utiliser sa station.


D'autres pays, par contre, n'autorisent pas, l'entrée sur leur territoire d'un radioamateur avec son matériel personnel.

Le radioamateur souhaitant émettre depuis ces pays ne pourra le faire que depuis un radio club ou la station d'un autre radioamateur.

L'utilité du radioamateurisme

Le radioamateurisme est reconnu d'utilité publique.


Le film "Si tous les gars du monde" réalisé en 1956 par Christian Jaque

(Bande annonce du film)

relate une entraide entre des radioamateurs pour sauver des marins

malades à bord d'un chalutier. Ce film immortalisa l'apport de la

communauté radioamateur dans le traitement des appels d'urgence.


Les liaisons de secours par les radioamateurs ont commencé en 1913

aux USA avec la catastrophe d'Ann-Arbor.


La disponibilité du radioamateur, son désir de servir, l’efficacité reconnue

avec laquelle il utilise son matériel, son sens du devoir, fait de lui un

auxiliaire précieux pour les autorités en cas d’urgence.


Le radioamateurisme est une activité mondialement reconnue pour

son utilité en cas de catastrophe.

En raison de leur dissémination et de leur efficacité avérée en cas de

catastrophe naturelle, alors que les infrastructures officielles sont

déficientes, les communications entre les radioamateurs, dont les

équipements fonctionnent souvent sur batteries, peuvent assurer des

communications vitales, en attendant que les communications

normales et officielles soient rétablies.

Cela a été, de nombreuses fois le cas, ces dernières années, après de

violents tremblements de terre, tsunamis et autres catastrophes dans

diverses régions du monde.


En France, la contribution des radioamateurs est officiellement

incluse dans divers plans d'urgences depuis 1972.

Dans la quasi totalité des départements français, les radioamateurs

se tiennent à la disposition des autorités pour assurer des missions

de transmissions, quand un plan de secours est déclenché.

Des exercices sont mis, régulièrement, en oeuvre par les préfectures

qui s'assurent ainsi de la capacité des radioamateurs à établir des

communications qui peuvent se révéler utiles en cas de catastrophe.


Dans des circonstances moins dramatiques, l'activité peut également

bénéficier au territoire, tout simplement en faisant connaitre, grâce

aux cartes Qsl, les beautés locales aux contacts extérieurs et jouer

ainsi un rôle d'ambassadeur touristique et culturel.


Les radioamateurs représentent leur pays à travers les ondes.

Quand les radioamateurs réalisent des contacts internationaux, ils

se doivent de donner une image positive de leur pays en étant

aimables, courtois et ouvert au reste du monde.

Les cartes Qsl et diplômes


Ci-contre, ma carte Qsl

Un contact radio est toujours un instant magique que les radioamateurs ont pris l’habitude d’immortaliser en s’échangeant leurs « Carte QSL », véritables accusés de réception confirmant le jour et l’heure de la liaison ainsi que le type de modulation et la fréquence utilisée.


Chaque carte, au format carte postale, est personnalisée au goût de chacun et porte en gros caractères l’indicatif du radioamateur. Il suffit de remplir les informations relatives à la liaison et de l’expédier, soit directement par la poste, soit en les faisant acheminer par le bureau d'une association qui regroupe les cartes au départ de la France et redistribue les cartes provenant des autres pays, soit encore par voie électronique sur un site internet dédié à cet usage.


Certains pays, soit par leur distance, soit par le peu de radioamateurs qui y résident, sont plus rares ou plus difficiles à contacter que d'autres, ils sont donc plus recherchés, et posséder la carte QSL de l'un d'entre eux frise parfois l'exploit ; c'est comme pour les timbres-poste, il y a des cartes rares, sauf que les cartes QSL sont personnelles, ne s'échangent pas, et n'ont pas de valeur financière. Beaucoup de radioamateurs collectionnent ces cartes, elles permettent en particulier d'accéder à des diplômes.

Ci-contre, en haut: Diplôme Espagnol décerné en 2016 après de nombreux contacts avec des radioamateurs Espagnols en commémoration des 400 ans de la mort du romancier et poète Cervantes.


En bas: Diplôme du Père Noël 2016, reçu après de nombreux contacts avec des radioamateurs du nord de la Finlande.


Les diplômes


Beaucoup de radioamateurs "chassent" les diplômes c'est à dire participent à des épreuves consistant à réunir un maximum de contacts radio avec preuves par cartes Qsl.

Les diplômes sont de toutes sortes selon la fréquence, le mode utilisé, et son règlement, allant du diplôme amical d'une ville, jusqu'au classement mondial des chasseurs de liaisons à grandes distances.

Les radio écouteurs

Un radio écouteur désigné aussi par SWL (pour Short Waves Listener) est un

passionné qui écoute les transmissions par ondes radioélectriques au moyen

d'un récepteur radio approprié et d'une antenne dédiée aux bandes qu'il désire

écouter : l'aviation, la radiodiffusion, les radioamateurs, les satellites, les bandes marines, les agences de presse, la météorologie, etc.


Cette activité ne nécessite aucun passage d'examen ni aucune autorisation.

Si le radio écouteur souhaite envoyer et recevoir des cartes Qsl pour confirmer

ses diverses écoutes, il devra s'inscrire auprès d'une association afin d'obtenir

un identifiant.


L'écoute de la radio c'est la première passion d'un radio écouteur.

N’oubliez jamais qu'avant de savoir émettre, il faut savoir écouter.

Afin de progresser, il suffit d’écouter en premier les bandes allouées à la

radiodiffusion, en GO (grandes Ondes), PO (Petites Ondes), OC (Ondes Courtes)

puis de suivre les émissions sur les bandes réservées aux radioamateurs.

Ensuite, il est intéressant de développer ses possibilités d’écoute sur les bandes réservées aux stations utilitaires

Il est possible de suivre l’actualité mondiale, en direct, grâce aux nombreuses

stations de radiodiffusion internationales ou nationales. Les ondes courtes

permettent d’avoir accès à une pluralité d’informations et d’être au cœur de l’événement.

Il est ainsi possible de voyager à travers le monde, quand on le souhaite, sans avoir à payer le prix d’un billet d’avion.

L'écoute des stations de radiodiffusion est passionnante.

Entendre, en pleine nuit, une voix dans le lointain d'une petite station locale

située quelque part dans le monde, se laisser bercer aux sons d'une musique

des îles, ou d'écouter des commentaires politiques en provenance de certaines

régions du monde sont toujours amusant. L'évasion est garantie !

Mais d’autres services ont aussi trouvé de l’intérêt dans les transmissions.

Ce sont les services utilitaires et professionnels tels que : la marine marchande,

les agences de presse, les stations météorologiques, l’aviation civile…


C’est donc tout un monde, très diversifié, qui utilise les ondes courtes.


Généralement, ce passionné s'intéresse également aux techniques de réception, aux antennes, à la propagation ionosphérique, au matériel en général, et passe beaucoup de temps à écouter la radio.

Autres activités


Les radio-clubs

Ci-contre le radio-club de Strasbourg, F6KQV

Le radio-club est un lieu de réunion, où l'on peut se regrouper

pour partager sa passion et se tenir au courant des dernières

techniques et informations dans le domaine du radioamateurisme.

C'est aussi le point de rencontre pour accueillir les nouveaux

visiteurs passionnés de radio, qui viennent pour la première fois prendre contact avec le milieu radioamateur. C'est le meilleur endroit pour les débutants pour rencontrer des amateurs expérimentés.

Certains radio-clubs organisent des cours de réglementation, de théorie de la radioélectricité et d'antennes, dans le but de préparer les futurs radioamateurs aux examens d'opérateurs radios.


A Strasbourg, le radio-club est situé au:

118 Chemin du Grossroethig


Lien vers le site web du radio-club

La recherche de la performance

Les radioamateurs sont des passionnés toujours à la recherche d'une

performance, d'une aventure, tel les sportifs, les radioamateurs

cherchent toujours à se surpasser.



Il est facile sur 14 MHz de contacter une station européenne par exemple,

mais il est plus difficile de contacter l'Australie ou la Nouvelle Calédonie.


Sur 144 MHz, contacter sa ville ou son département est aisé,

mais contacter l'Angleterre depuis Strasbourg est une autre affaire,

la recherche du correspondant convoité se fait alors en tenant compte

des possibilités de propagation à ce moment là.

Ci-contre, en haut: la carte Qsl d'une activation effectuée de

Aout à Décembre 2021 pour célébrer le Grand Jubilé

du site du mont Saint Odile en Alsace.


En bas: la carte Qsl d'une activation effectuée de

fin Janvier à fin Avril 2022 en mémoire des 87 victimes

du crash de l'airbus A320 le 20 Janvier 1992

au Mont Saint Odile en Alsace.


Activations événementielles

Il arrive que des endroits insolites soient activés. C'est souvent l'occasion de célébrer une commémoration ou d'attirer l'attention des radioamateurs du monde entier

sur un endroit remarquable de notre pays (Châteaux,

monuments, parc naturels ou lieux historiques.

En général, une carte Qsl spéciale est conçue, pour que

tous les radioamateurs ayant fait le contact puisse ajouter cette dernière à leur collection.

Les expéditions

Les îles ou territoires éloignés de la mère patrie sont considérés au niveau

amateur comme des pays séparés, la Guadeloupe par exemple compte

différemment de la France métropolitaine, il y a moins d'habitants en

Guadeloupe qu'en métropole, une carte QSL de cette région est donc plus rare.

Mais certains territoires sont totalement inhabités et même souvent difficiles

d'accès, des expéditions se forment alors pour aller les activer pendant quelques jours. Un tel pays peut être désiré par des milliers de radioamateurs de par le monde, autant dire que le jour où il est activé, l'écoute de la fréquence relève du grand moment d'anthologie.

Quelques stations expérimentales polaires abritent souvent des scientifiques

eux mêmes radioamateurs.


Récit d'une équipe de radioamateurs Français en expédition en Palestine:

https://cdxc.org/recit-dxpedition-en-palestine-e44cc/

Vidéo de l'expédition:

https://www.youtube.com/watch?v=ofg53o3pHQ8

Les concours


Ci-contre:

En haut: photo d'un concours, fin des années 70, au

Champ du Messin, second sommet du Bas-Rhin, à 990 mètres d'altitude.

La station radio était installée sous une tente. L'antenne rotative était fixée sur un mât de 8 mètres de hauteur. Nous étions deux radioamateurs à nous relayer au micro pour effectuer ce concours qui a duré 24 heures.


En bas: fin Février 2023, participation, depuis le radio club de Strasbourg, durant 36 heures, au concours "Coupe du Réseau des émetteurs Français".

Neuf radioamateurs se sont relayés au micro et à la saisie, 1560 contacts ont été réalisés.



Certains week-ends sont organisés des concours internationaux, dont la règle en simplifiant est la suivante :

le gagnant sera celui qui contactera le plus de

correspondants ce jour là ; les intéressés par cette activité peaufinent leur station des mois à l'avance, et vont même organiser des expéditions pour être soit mieux dégagé (sommets de montagnes) soit plus attractifs déplacement dans un pays rare par exemple.

Ci-contre: photo d'une radiogoniométrie sportive

organisée fin des années 70 dans la banlieue de Strasbourg.


La radiogoniométrie sportive

La radiogoniométrie sportive est une course d'orientation, souvent chronométrée, qui combine à la fois les techniques

de la radio-localisation, l'utilisation de cartes topographiques

et l'usage d'une boussole. Il s'agit de trouver des balises radioélectriques à l'aide d'un équipement de

radiogoniométrie composé essentiellement d'un récepteur radio et d'une antenne directive.

La chasse aux radiosondes


Généralités sur les radio sondages

Les radiosondes comportent un ballon gonflé à l'hélium et une chaine

de vol composé d'un parachute et d'une nacelle. Celle-ci contient une

carte électronique, une puce GPS, un émetteur radio, des piles et des

capteurs. Une fois lâché elles sont suivies par voie radio par une station

de réception et de décodage officielle d'un service météo, le but est

de collecter à distance les informations relevés par les capteurs et le

GPS (température, humidité, pression, altitude, position GPS..) ce procédé

s'appelle la télémesure.

En France, Météo France lâche chaque jour 2 radiosondes et ce 365jours/an depuis plusieurs sites, il en est de même dans le monde entier.

Outre le fait que les radioamateurs s'intéressent à la météo, qui est

un paramètre très important en ce qui concerne la propagation des

ondes radioélectriques, la chasse aux radiosondes présente un atout

majeur, celui de pouvoir suivre une balise émetteur radio en vol et de pouvoir ensuite la localiser au sol par des procédés de radiogoniométrie.

Pour certains radioamateur la radiogoniométrie est très importante, notamment pour les radio transmetteurs au service de la sécurité civile, lorsqu’ils sont sollicités par le ministère de l'intérieur ou par les préfectures

pour rechercher une balise de détresse aéronautique dans le cadre d'un plan SATER par exemple.


Les radiosondes permettent donc de pouvoir s'entrainer facilement à

la recherche de balises.

Nous travaillons également sur l'aspect prévisions, afin d'estimer le plus précisément la trajectoire de la radiosonde lors de son vol pour déterminer

au mieux son point de chute au sol. Lorsqu'une radiosonde est récupérée,

nous essayons de comparer la prévision avec le point de chute réel et ainsi

de retravailler la prévision pour s'en rapprocher le plus. Il faut donc connaitre

les vents, vents d'altitude, une radiosonde monte de 10000m à 30000m


Les radioamateurs et le plan SATER (Sauvetage Aéro-Terrestre)

En principe tout avion est équipé d'une balise de détresse

en état de fonctionnement et mise en service au moment du

décollage. Cette balise est un émetteur VHf d'une puissance

de quelques centaines de milliwatts passant en émission au

moindre choc. La portée au sol d'un tel émetteur ne dépasse pas

quelques dizaines de kilomètres mais les signaux peuvent être

entendus par un satellite qui en mesure la direction et qui

retransmet ces informations à un calculateur au sol. Ce dernier

détermine une zone de quelques dizaines de kilomètres carrés.

L'alerte est alors donnée et un groupe de radioamateurs et

amateurs-écouteurs équipés et entraînés à la radiogoniométrie

au service de la Sécurité Civile sont réquisitionnées par les autorités

départementales concernées pour participer aux recherches au sol.

Ce groupe se compose de plusieurs équipes de recherche de 2 ou

3 personnes dirigées par un PC lui aussi formé d'un binôme. Pour un

exercice officiel ou une alerte réelle le PC est en liaison directe

avec les autorités. Le but du PC est de faire effectuer le maximum

de relevés fiables dans le minimum de temps pour déterminer une

zone de quelques kilomètres carrés dans un premier temps afin d'y

faire envoyer les moyens de secours puis, dans un deuxième temps,

de trouver physiquement la balise, donc le lieu de la catastrophe.

La zone du crash a été calculée à partir des données recueillies par

le satellite. Selon la position de ce dernier par rapport à la verticale

du lieu de la balise, il peut y avoir une incertitude de plusieurs

dizaines de kilomètres sur la position de la balise, surtout en région

montagneuse. Le but de cette phase est de confirmer la zone donnée

par le satellite puis de diriger les équipes autour de cette zone pour

y effectuer des mesures plus précises.

Le PC envoie des équipes sur les points dégagés autour et dans la

zone (points hauts). Le but est d'avoir le plus grand nombre de

relevés fiables se recoupant en faisant des angles obtus.

La portée de la balise étant relativement faible, il se peut que

celle-ci ne soit audible par aucune des stations. Il faudra alors

utiliser la technique du ratissage en écoutant tout en roulant.

Les relais

En très hautes, ultra-hautes et hyper-fréquences les ondes se propagent en ligne droite, un peu comme

un coup de fusil.

Les liaisons se limitent à la portée optique,

l'installation de relais amateurs sur des points hauts,

immeubles ou montagnes, permet la liaison à des stations qui ne se voient pas, donc qui ne peuvent

se contacter directement.



Photos ci-contre:

En haut: la tour Valentin Zorg, immeuble de 15 étages et 48 mètres de hauteur en plein centre de Strasbourg qui abrite, dans un local technique au sommet, de nombreux relais radio pour les professionnels et également 2 relais radioamateurs, l'un analogique et l'autre numérique.

En bas: relais radioamateur au sommet de la tour.



Liste des relais en France

Les satellites

Les radioamateurs, groupés en associations, construisent régulièrement

des satellites, et profitent des vols de certification des divers lanceurs pour obtenir soit des prix réduits, soit la gratuité complète de la satellisation ; les satellites étant petits, ils obtiennent parfois l'accord pour un lancement en charge jointe.

Plus de 40 satellites amateurs ont été lancés à ce jour, les orbites sont basses

ou elliptiques éloignées.

Le premier satellite géostationnaire a été lancé en Février 2019.

En orbite basse, le passage est rapide, le satellite sert de relais, les deux

radioamateurs en liaison orientent en permanence leurs antennes vers le satellite et restent en contact tant qu'il est visible des deux correspondants.

En orbite elliptique éloignée, le satellite peut s'éloigner à plus de 40000 km

de la terre (au-delà de l'orbite géostationnaire) dans ce cas son déplacement

est lent, ce qui rend la poursuite plus facile mais les signaux sont faibles, par contre, le satellite "voit" un tiers du globe terrestre et permet des liaisons intercontinentales.

Depuis septembre 2020 la station spatiale internationale (ISS) est équipée à son bord, dans le module Columbus, d'un relais Uhf/Vhf dédié aux radioamateurs. Ce relais permet de réaliser des liaisons durant le temps de passage de la station spatiale, un peu moins de 10 à 11 minutes selon la position de la station spatiale et des radioamateurs sur terre.

L'ISS gravite à environ 400 Km de la terre à une vitesse de 27600Km/h.




Liste des satellites actifs

Radioamateurs et éducation

Les radioamateurs œuvrent également à l'éveil des jeunes dans le

domaine de la technique. Certains groupes de radioamateurs viennent

animer des ateliers dans les classes ou les enfants réalisent des petits

montages électroniques. Ils ont permis aussi, et c'est peut être le côté

le plus spectaculaire, de réaliser des contacts entre les élèves et les

astronautes de la Station spatiale internationale ISS. Ces contacts se

réalisent dans le cadre du projet ARISS. Les questions posées aux

astronautes sont préparées par les enfants et les instituteurs.

Lors du contact, les radioamateurs rentrent en liaison radio avec

l'astronaute à bord, lisent les questions et les enfants peuvent alors

entendre les réponses. Le passage ne dure que 10 minutes, mais

chacun gardera bien plus longtemps avec lui le très bon souvenir

de ce moment de bonheur.

Station radio amateur à bord de la Station Spatiale Internationale.

La Station Spatiale Internationale (ISS) possède officiellement à son bord

une station radio amateur. Elle sert de système de communication

d'urgences et permet aux spationautes avec licence radioamateur

d’effectuer des contacts radio avec des radioamateurs du monde entier.


ARISS est une association internationale chargée de gérer et d’améliorer la

station radio amateur embarquée à bord de l'ISS. En collaboration avec la

NASA et les agences spatiales impliquées dans la construction de l'ISS,

ARISS à la charge d’organiser des contacts radio amateur éducatifs entre les écoles et les astronautes autorisés à bord de la station.


L’école souhaitant réaliser une telle expérience prépare un programme de

formation spécialement axé sur l’astronautique et les technologies touchant

à ce genre d’évènement et pose sa candidature.

Lorsque l’école est sélectionnée, le contact radio peut être réalisé dès qu’une

possibilité se présente. Les élèves préparent alors un catalogue de questions pour les astronautes et des radioamateurs volontaires montent la station avec leur matériel. Durant le survol de ISS d’environ 10 minutes, un astronaute répond aux questions des étudiants.


Tous les détails pour les contacts radioamateurs avec la station spatiale sont disponibles sur: www.ariss-f.org/


Contact ARISS entre Thomas Pesquet, à bord de l'ISS et les élèves de l'école et l'IME de Saint Amand Les Eaux (Nord, France), reçu à Strasbourg

le 31 Décembre 2016.

https://www.youtube.com/watch?v=xwOsOnueiOw&feature=youtu.be

Activités Y.O.T.A

Youngsters On The Air

(Les jeunes sur les ondes)


Les photos ci-contre sont issues du site: https://www.qrz.com/

Y.O.T.A est une organisation dépendante de l'I.A.R.U

(International Amateur Radio Union) qui regroupe les plus jeunes radioamateurs (moins de 26 ans) du monde entier.


Son principal but est de réunir de jeunes participants

(titulaires du certificat d'opérateur) autour de diverses manifestations dans divers pays afin de promouvoir notre passion auprès d'autres jeunes et les motiver à passer leur licence pour devenir radioamateur.



Les manifestations les plus connues sont les camps d'été au niveau national et international dans différents pays.


Elle organise aussi, 3 fois par an, dans le monde entier et pour une durée de 12 heures, des concours sur les ondes afin de familiariser les jeunes aux contacts radio et de faire connaitre l'organisation Yota aux autres radioamateurs.


Au mois de Décembre on active, principalement dans les radio-clubs, des indicatifs spéciaux dont le suffixe sera YOTA, afin de permettre aux plus jeunes n'ayant pas encore de licence de pouvoir réaliser quelques contacts sur les ondes, tout cela assisté bien sûr par une personne ayant un certificat d'opérateur.


Site officiel Yota

Un radioamateur Strasbourgeois

en terre Adélie au pôle sud.


L'histoire extraordinaire d'un radioamateur Strasbourgeois (pokaa.fr)




Les expérimentations et les études

Selon ses goûts, ses compétences technique, ses moyens et son temps de libre, le radioamateur, seul ou en groupe, va se passionner pour divers domaines touchant à la radio et à la technique en général, cela ira de la construction de sa station d'émission-réception, construction et tests de diverses antennes ainsi que d'autres réalisations et études dans le but d'améliorer les performances, le confort de sa station ou la compréhension de divers phénomènes.

Je suis, pour ma part, intéressé par les phénomènes de propagation que j'essaye d'associer et de prévoir selon la météo et les activités solaire.

J'aime profiter de ces phénomènes pour réaliser des liaisons grandes distances avec peu de moyens, c'est à dire émetteur de petite puissance et petite antenne. C'est fascinant de pouvoir contacter l'autre bout du monde

avec un simple bout de fil tendu au jardin à quelques mètres de hauteur.


Photo ci-contre: contact le 13 Juin 2023 à 11H26 et carte confirmant ce contact avec un radio-amateur en Haute-Savoie via le relais situé à bord de la station spatiale internationale en utilisant uniquement une radio portative d'une puissance de 5 watts et une antenne Yagi tenue à bout de bras.

Lors de ce contact, la station spatiale internationale se trouvait quasi au-dessus de Strasbourg à environ

419 Km d'altitude.


Après avoir réussi plusieurs contacts via le relais situé à bord de la station spatiale internationale en utilisant les 50 watts de ma station fixe et l'antenne verticale située au grenier puis avec le portatif de 5 watts couplé à une antenne yagi tenue à bout de bras, j'ai décidé de relever un nouveau défit qui est de réussir une liaison en utilisant uniquement le portatif délivrant une puissance de 5 watts et son antenne d'origine mesurant environ 18cm. Après plusieurs mois de tentatives infructueuses j'ai réussi 2 liaisons: le 16 octobre 2023 à 9h45 alors que l'iss se trouvait à environ 439 Km de Strasbourg avec un radioamateur Anglais (contact confirmé par carte Qsl) et le 17 octobre 2023 à 09h39 alors que l'iss se trouvait à environ 500 Km de Strasbourg avec un radioamateur Français du département du Jura.

Toujours dans le but de réaliser des liaisons improbables, je tente maintenant de réussir une liaison avec toujours le même portatif mais réglé à une puissance de 2 watts couplé à l'antenne Yagi tenue à bout de bras.



Balises:

Les associations radioamateurs fabriquent, installent et entretiennent des

balises qui leurs permettent d'étudier la propagation des ondes, et cela sur

toutes les fréquences disponibles. Il s'agit d'émetteurs automatiques

émettant en continu. Les balises diffusent l'indicatif qui leur a été attribué

par l'administration , leur position et un signal continu qui permet d'effectuer

des mesures.

Aurores boréales

Les aurores, qu'il est intéressant et facile de prédire, sont des

phénomènes qui se produisent dans la haute atmosphère

terrestre et qui se manifestent par l'apparition dans le ciel de

lueurs dont la forme et l'intensité peuvent évoluer rapidement.

Fréquentes dans les régions de haute latitude, elles apparaissent

exceptionnellement aux latitudes moyennes.

En général, durant le phénomène, suite aux importantes zones

ionisées, il sera impossible de réaliser des liaisons radio en

dessous de 10 Mhz, par contre ces zones ionisées réfléchissent

les ondes Vhf et permettent ainsi durant plusieurs minutes à

plusieurs heures des liaisons à grandes distances.

Essaims de météorites

La terre est souvent frappée par des corps venus de l'espace, des

corps se transformant en météores après avoir franchi la barrière

invisible de son atmosphère. Lorsque cela arrive, ces corps excitent

les molécules d'air et c'est ce qui produit la trainée de lumière

observable. Cette trainée ionique dure en règle générale une ou

deux secondes, mais elle peut aussi durer un peu plus longtemps

dans certains cas. Peu de gens le savent, mais ces traces situées à des

altitudes comprises entre 85 et 105 Km sont capables de réfléchir les

ondes radio et permettent ainsi de réaliser des liaisons à grandes

distances sur les bandes Vhf et au-dessus.

Propagation troposphérique

De nombreux radioamateurs étudient les phénomènes de

propagation en utilisant les données de l'activité solaire

ainsi que les données météorologiques.

Cette compréhension doit permettre ensuite de mieux maitriser

et pourquoi pas mieux prédire les conditions d'apparitions des

phénomènes de propagation radio de type troposphériques.


La troposphère, couche d’air qui entoure la terre, fait 4 kilomètres

d’épaisseur aux pôles, 18 kilomètres à l’équateur et 11 kilomètres

entre les deux. Lors de conditions particulières dans cette couche,

les communications au delà de la porté optique deviennent possible.

Sous l’influence des flux solaires, c’est dans la troposphère que se

dessine le temps. L’indice de réfraction de l’air détermine la réflexion

troposphérique par réfraction multiple. Cet indice décroît normalement

avec l’altitude et dépend directement du taux d’humidité et de la

température. La création de conditions exceptionnelles dans la

troposphère est régionale et parfois même locale et dépend de

variations anormales dans la répartition des températures et du taux

d’humidité de l’air (en particulier dans les couches les plus basses).

Ce phénomène est appelé inversion de température.

Ce n’est pas cette inversion de température qui cause directement

la réflexion du signal, mais la variation de l’indice de réfraction de

l’air au niveau de la séparation des deux zone de température.

Lorsque plusieurs inversions se superposent, la réflexion entres les

deux limites de zones forme un couloir. Ces couloirs se forment en

général, à une altitude variant entre 100 et 2500 kilomètres. Ces couloirs

permettent d’établir durant plusieurs heures des communications

pouvant dépasser 1200 kilomètres sur les gammes Vhf et Uhf.


Propagation Sporadique E

Les nuages Sporadique E se forment à une altitude d’environ

100 kilomètres, légèrement au dessus de la couche E, et seraient

provoqués par le cisaillement engendré par des vents de particules

se déplaçant à très grande vitesse et en sens opposé. La couche ainsi

formée est très fine et très instable. Elle peut durer de quelques minutes

à quelques heures. Les nuages ainsi formés permettent une réflexion

ionosphérique sur des fréquences de 50 Mhz et dépassant 100 MHz.

Ils augmentent de façon considérable la porté des stations émettrices

travaillant en VHF. Malheureusement, l’apparition de sporadique E n’est

pas encore prévisible, mais les nombreuses études menées dans ce

domaine font déjà apparaître des détails intéressant sur la régularité

et la fréquence des apparitions au cours des saisons. L’influence des

sporadiques E se fait déjà sentir sur la bande des 10 mètres, et très

importantes sur les 6 mètres et est plus rare et plus courte sur la bande

des 2 mètres. Une belle ouverture sporadique E permet d’établir des

contacts sur une distance dépassant les 2500 kilomètres.

Liaisons par réflexion sur la lune

La lune permet par réflexion sur son sol de contacter des

correspondants pratiquement aux antipodes sur les gammes Uhf.

Il faut des puissances très élevées et plusieurs antennes couplées afin

d'avoir un grand gain aussi bien à l'émission qu'à la réception pour

obtenir un signal exploitable en retour.

Liaisons par réflexion sur des avions

Durant les activités en THF il peut arriver de réaliser des liaisons grandes distance qui ne seraient possibles que grâce à un mode propagation

particulier : la réflexion sur les avions, ou “Aircraft Scatter”.


Comment ça marche ?

Les ondes radio se réfléchissent et se diffractent sur tout objet métallique et donc aussi sur les avions car leur structure est constituée d’une enveloppe métallique. De ce fait les radars de surveillance sont capables de les détecter. Un radar émet une onde vers l’avion puis récupère l’onde réfléchie en retour pour l’analyser et déterminer la position de l’appareil. Mais le phénomène n’est pas seulement possible dans le cas d’un aller-retour de l’onde vers la même station, il est également possible dans le cas d’une onde se propageant d’une station A vers une station B avec un avion disposé dans l’alignement entre A et B. Ce n’est plus alors une simple réflexion mais une diffraction vers l’avant . Dans ce cas particulier l’onde subit un renforcement de son intensité de part ce phénomène de diffraction.


La durée favorable est en générale courte, de l’ordre de quelques dizaines de secondes, et va dépendre de la trajectoire de l’avion. Si ce dernier ne fait que traverser rapidement l’alignement la durée sera courte, si sa trajectoire est plus alignée avec les deux stations cela sera beaucoup plus long. Ces facteurs multiples expliquent la variabilité d’une liaison à l'autre mais dans tous les cas au cours du passage le signal ne sera pas constant mais va fluctuer assez fortement.


L'”aircraft scatter” est utilisable sur les bandes THF, à partir de 144MHz, et très efficace sur 1,2GHz et 2,3GHz, mais aussi utilisable plus difficilement jusqu’à 10GHz.

Enfin pour profiter de ce mode une station normalement équipée suffit, pas besoin d’aligner les kw et les groupements d’antennes

Liaisons par réflexion sur le Mont-Blanc

Le Mont-Blanc est utilisé depuis de nombreuses années en bandes Hyperfréquences, particulièrement sur 10 Ghz mais également sur

1296 MHz, comme réflecteur passif.

Comme personne ne l’ignore, le Mont-Blanc s’élève à 4 808 mètres

et constitue le point culminant de la chaîne des Alpes. Le sommet

de ce massif à la fois granitique et glaciaire est recouvert d’un dôme

de neige grossièrement aligné d’ouest en est, c'est ce dôme de neige

qui réfléchie les ondes radio.

Liaisons par réflexion sur des nuages

Les nuages orageux permettent à un signal radio d’être réfléchi

dans les bandes Uhf et Thf.

La période estivale est bien sûr propice à ce type de propagation.

Dans un cumulonimbus c’est la zone ou la glace commence à

fondre dans le nuage qui est la plus efficace et est souvent située

à une altitude de 3 à 4 km mais peut monter à une dizaine de Km.

Expérimentations

avec les ballons sondes

Il existe trois types d'expérimentation autour des ballons sondes:


Les ballons sondes scientifiques classiques lâchés par les services

météo officiels à travers le monde entier que les radioamateurs vont

souvent récupérer au sol comme expliqué plus haut dans la rubrique:

La chasse aux radiosondes.


Les ballons sondes lâchés par les élèves des lycées ou collèges dans

le cadre, en France, du programme Planète-Sciences financé par le

Centre national d'études spatiales (CNES).

Ces expériences menées dans environ 150 écoles par an permettent

aux élèves d'étudier l'atmosphère, la pollution, de prendre des photos

ou des vidéos à des altitudes diverses.

Selon les cas le matériel d'émission et/ou de réception est fourni par

les radioamateurs qui assureront également la récupération du matériel

au sol après la chute du ballon.

Lien lâché d'un ballon au collège de Sarralbe en Moselle



Les ballons radioamateurs qui emportent à leur bord un relais qui

permettra aux radioamateurs d'effectuer durant le vol du ballon des

liaisons grandes distances sur les gammes VHF et au-dessus, les ballons,

selon les cas peuvent monter jusqu'à des altitudes comprises entre 20000

et 30000 mètres.


Les radioamateurs ne

sont pas des espions...


Début février 2023, un avion de chasse américain s’est illustré en pulvérisant un ballon-espion chinois au large de la Caroline du Sud.

Au cours des jours suivants, trois autres objets volants non identifiés

ont été abattus au-dessus de l’Alaska, du Yukon et du lac Huron.

Des preuves suggèrent que celui dérivant dans le ciel du Yukon était

un « pico ballon », un petit ballon utilisé par des étudiants pour explorer l’atmosphère.

Exploité par le groupe de radio amateurs de la "Northern Illinois Bottlecap Balloon Brigade", un ballon de 80 cm de large appelé « K9YO-15 » avait été lancé depuis une réserve naturelle au nord de Chicago en octobre 2022.

Le groupe avait respecté pour le lancement et l'exploitation de ce ballon tous les règlements en vigueur. Il transportait une petite charge utile de seulement dix grammes comprenant un tracker radio, un panneau solaire et un fil d’antenne.

Quelque 123 jours plus tard, le 11 février 2023, les étudiants ont finalement perdu le contact avec leur ballon, alors que celui-ci poursuivait un septième tour de la planète au niveau de la frontière de l’Alaska avec le Yukon.

Le même jour, nous savons qu’un avion de chasse américain F-22 abattait un OVNI dans le même espace. Depuis, K9YO-15 n’a plus donné de nouvelles.


Le coût de cet incident a été important. Le prix d’un missile n’est pas donné (400 000$), et abattre un ballon qui ne coûte qu’une centaine d’euros semble disproportionné et un gaspillage de ressources inutile.

Pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir, il est essentiel que le public et les responsables reçoivent davantage d’informations et de formations sur l’activité radioamateur et toutes ses différentes facettes.

Si cette activité est un passe-temps toujours populaire, elle n’est pas toujours bien comprise par les personnes extérieures à la communauté.

La télévision

Le radioamateur peut aussi pratiquer de la télévision. Qu’elle soit analogique

ou numérique, les émission amateur en télévision sont pratiquées par de

nombreux passionnés de la transmission d’images animées.

La télévision amateur demandant une bande passante plus importante que

la voix ou la télégraphie, elle se pratique essentiellement dans les bandes

de fréquences à partir des UHF et au-dessus.

Comme pour la voix, les radioamateurs construisent des relais mettant en

relation des stations dans des endroits enclavés qui ne pourraient

communiquer autrement sur ces fréquences.


Depuis quelques temps, grâce au programme ARISS, un système de télévision

numérique a été installé à bord de la station spatiale ISS.

Les modes numériques

Depuis une dizaine d’années, le domaine de la radio communication

et du radioamateurisme, connaît un renouveau en terme d’activité et

de champs d’expérimentation et d’exploration, grâce à l’outil informatique

et à Internet.

Le développement des radiocommunications numériques professionnelles

à usage du grand public a donné l'occasion de mettre au point des

procédés de modulation efficaces ayant fait l'objet d'importants travaux de

recherche. Si les radioamateurs n'ont pas eu les moyens d'y être pleinement

associés, ils ne s'en sont pas écartés et continuent à développer de

nombreuses applications pratiques sur les gammes de fréquences qui leurs

sont alloués.

Pourtant, au sens propre comme au sens figuré, le numérique et le digital

ne datent pas vraiment d’hier dans le monde radioamateur.

D’abord avec le mode de transmission par morse dans les années 1900,

mode de transmission à la main de signes alpha-numériques, littéralement

digital puisque transmis avec 2 doigts. Puis vient le mode RTTY (Téléyype)

dans les années 1930.


Le premier mode radioamateur réellement numérique apparait avec la

transmission par Packet radio dans les années 80.

C’est ensuite par l’invention de nouveaux modes de transmissions digitaux,

aussi appelés Digimodes et qui regroupent des modes de modulations

numérique, porté par un signal analogique.


En 2004, ICOM lance son mode numérique propriétaire le D-Star.

Yeasu lance également son mode numérique propriétaire le C4FM.


Plus récemment, depuis 2013 en France, c’est un nouveau mode numérique

qui fait son apparition et qui connaît un regain d’intérêt:

le DMR (Digital mobile radio)


Pour résumer, il a été crée sur Internet des répéteurs virtuels.

Ce sont les réflecteurs. On peut les utiliser pour la mise en

inter-relation avec d'autres radioamateurs, avec des répéteurs

ou avec d'autres réflecteurs.

Cette solution permet de couvrir des distances bien plus importantes

qu'avec un simple répéteur puisque la qualité de diffusion n'est plus

contraintes par la qualité de la propagation ou la puissance du répéteur.

La puissance d'Internet est alors mise au service des radioamateurs.